Une fiction qui dédramatise de nombreuses peurs enfantines au gré des explications et métaphores fantaisistes proposées par les grands-parents de l'héroïne, qui affirment notamment que le hibou hulule parce qu'il cherche ses lunettes, que les poissons fuient les enfants parce qu'ils détestent l'odeur de chocolat qu'ils dégagent ou encore qu'il doit faire complètement noir pour que vienne le train de la nuit qui emmène les enfants au pays des rêves. La candeur de la mignonne petite marmotte anthropomorphisée est à la fois traduite par un texte abondamment dialogué et par des pastels de synthèse naïfs dans lesquels la ménagerie rebondie s'anime tour à tour dans une nature verdoyante et des intérieurs rehaussés de papiers peints aux coloris pastel. [SDM]