Le pari est incontestablement réussi pour Delaf, qui reprend le flambeau plus de 20 ans après la parution du tome précédent. Les gags d'une planche, néanmoins réunis par un fil conducteur, s'inscrivent dans la droite ligne de l'oeuvre de Franquin, dont on retrouve tout d'abord les jeux de mots intelligents, ainsi que le graphisme à la ligne claire d'une grande expressivité, qui est porté par un trait à la fois souple, vif et dynamique. Les thèmes ayant fait le succès de la série sont par ailleurs au menu, à savoir la maladresse et la paresse de Gaston, ses redoutables animaux de compagnie et ses inventions rocambolesques, parmi lesquelles le G-Phone (qui permet de parler en se déplaçant!), le tandem à assistance électrique (fonctionnant avec une pile d'une durée de vie de 6km, qui ne prend que trois jours à charger), ou l'encre invisible (qui finit par apparaître sur des contrats tout barbouillés que n'arrive jamais à signer M. De Mesmaecker). [SDM]